Les français surestiment leur niveau d'anglais

Les français surestiment leur niveau d'anglais

Un peu fanfarons, les étudiants ?

Cambridge English Assessment a conduit en 2020 une étude sur la perception que les français ont de l'anglais. Et cette étude dévoile un résultat surprenant : les étudiants ont très largement tendance à surestimer leur niveau d'anglais !

 

Etudiants fanfarons pour l'anglais

 

Niveaux C1 et C2 | C'est ici que le décalage est le plus fort. 26% des étudiants sont persuadés d'avoir un niveau C1 ou C2. Lorsque leur niveau est testé aux normes internationales, ils ne sont plus que ... 5% à l'avoir réellement !

Beaucoup de jeunes ont le niveau B1 et B2

 

Niveaux B1 et B2 | Peu de décalage à ce niveau. 48 % des étudiants français ont un niveau B1, 29% un niveau B2. On est proche des 77% qui estiment avoir un niveau intermédiaire.

Et un réel motif de satisfaction pour les enseignants. Parce que cela représente quand même 2/3 des jeunes qui se débrouillent en anglais.

Les jeunes ont en moyenne un niveau d'anglais B1-

 

Niveau Moyen des jeunes | En moyenne, le niveau est B1-. On est assez loin de l'ambition nationale, qui est d'amener tous les jeunes au niveau B2 pour le BAC.

Référence | Niveau attendu au BAC par l'éducation nationale.

Pourquoi ces décalages ?

Faut-il regarder le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide ? Se réjouir pour les 34% de jeunes qui ont un niveau B2 (29 %) et C1 (5%). S'étonner du décalage élevé entre les perceptions et les compétences aux niveaux élevés. Les professeurs d'anglais ont-ils tendance à surestimer le niveau de leurs meilleurs élèves ? Subissent-ils la pression du Ministère de l'Education Nationale qui voudraient que tous les jeunes aient un niveau B2 en moyenne ?
La réalité est certainement plus complexe. On apprend par exemple dans une note d'évaluation interne au Ministère relatif au niveau d'anglais au collège...

 

  • que les niveaux d'expression orale ne sont pas évalués (alors que c'est la compétence à laquelle les jeunes attachent le plus d'importance).
  • que les niveaux en compréhension orale avaient en réalité baissé entre 2005 et 2012.


France d'en haut, France d'en bas

On se doute surtout que la France d'en haut dispose de nombreuses ressources pour propulser ses enfants en haut du classement : séjours linguistiques, stages intensifs, voyages à l'étranger... Ressources absentes pour la France d'en bas qui dépend plus étroitement de l'Education Nationale, et s'en sort donc moins bien. C'est une des conclusions des études publiées par le Centre National d'Etude du Système Scolaire.

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