L'avenir a une histoire
L'anglais avec les séries, le storytelling !
On discutait entre nous l'autre jour. Quelle idée de s'intéresser à l'anglais avec les séries. D'où est-ce que ça nous est venu ?
- Cette idée de travailler l'anglais avec les séries, d'où est-ce que ça nous est venu ?
- C'est Eve qui a appris l'anglais comme ça, quand elle était à la Fac. Elle le cachait, elle en avait un peu honte, elle pensait que ça ne faisait pas sérieux, apprendre l'anglais sur son canapé. Alors qu'elle parlait mieux que les autres.
- Non, mais souviens-toi, avant Eve, il y avait eu les trois sœurs qu'on a interviewées en grand détail, et qui avaient toutes atteint le niveau d'anglais C1.
- Ah oui, quelle histoire, les trois sœurs ! Elles ont toutes fini par passer le Advanced Certificate' de Cambridge, de niveau C1. La preuve qu'on peut exceller en grammaire anglaise via les séries. Mais il y avait déjà eu d'autres personnes avant elles.
- En effet.
- Mais c'est Noémie qui est à l'origine de l'histoire. Cette fille que nous avons rencontrée au salon de l'étudiant, et qui parlait couramment l'anglais, rien qu'en ayant regardé des séries. C'est elle qui a vraiment lancé le concept. Enfin, éveillé notre curiosité.
- Ah oui, Noémie, toute une histoire !
- Elle s'est vexée. Son anglais était si bon, on avait du mal à croire qu'elle ne l'avait appris qu'avec des séries !
- Alors c'est Noémie le point de départ ?
- On peut le voir comme ça. Noémie nous a fourni la solution. Mais c'est le recteur d'académie qui a posé le problème.
- Le recteur d'académie, que vient-il faire dans cette histoire ?
- Oh, il est passé sur notre stand dans un salon professionnel. Nous discutions avec lui de l'anglais à l'Education Nationale ...
- Et alors ?
- Alors il nous a regardés, il a haussé les épaules, et il a dit “oui, à l'éducation nationale, pour l'anglais on n'est pas bons !" Alors, bien sûr, être recteur et se contenter d'être médiocre, ça interpelle.
- Je ne vois pas le lien entre cet épisode et les séries...
- On s'est dit que, si le recteur ne faisait pas le taf, il faudrait le faire à sa place (rires). Non, pour de vrai, on s'est demandé, quelle approche de l'anglais serait vraiment accessible à tout le monde, pas chère, supermotivante, et donnerait d'excellents résultats ? Alors le jour où on a rencontré Noémie... Bingo !
L'inclusif, quelle histoire !
- Et ensuite ?
- Tout a été lent au début. Nous avons cherché et rencontré d'autres personnes qui avaient appris l'anglais avec les séries. Mais ils étaient assez rares, et cela nous a pris du temps. Puis il fallait gagner leur confiance, les interviewer, compiler tout ce qu'ils nous racontaient. Et un jour, nous nous sommes rendu compte que nous avions toutes les pièces du puzzle. Il ne restait plus qu'à les organiser.
- C'est là que vous avez écrit le livre ?
- A vrai dire, nous avons commencé par écrire un autre livre, qui n'est plus disponible, et qui fut un véritable flop ! Le métier d'éditeur de manuels pédagogiques ne s'improvise pas. Le premier livre était par exemple rédigé en écriture inclusive, ce qui ne plaisait finalement à pas grand monde. Le style était trop direct, trop familier, par assez sérieux. “Iels parlaient ...“, “iels s'entraînaient avec ses copaines...”. On s'était bien amusés en le rédigeant, mais nos lecteurs ne s'amusaient pas. Du coup notre second livre fut nettement plus institutionnel. On a pensé au fameux recteur d'académie, qui n'était ni jeune ni moderne, et on a cherché à mettre notre livre à sa portée. “Bonjour, Monsieur le Recteur”, "c'est par ici, Monsieur le Recteur”, “s'il vous plaît, Monsieur le Recteur”. Nous avons d'ailleurs fait, à ce moment-là, une enquête auprès de 4000 personnes représentatives de notre cible, qui a montré que l'écriture inclusive ne suscitait finalement que peu d'adhésion. Du coup, changement de cap, nous avons tout réécrit et, la deuxième fois nous avons été pris au sérieux.
Au delà du livre, un accompagnement
- J'ai vu que vous faisiez aussi des coachings...
- Les premiers à se dire qu'ils pourraient profiter de cette nouvelle approche, l'anglais avec les séries, furent des amis. Ils nous appelaient, un peu timidement, histoire de savoir si nous pourrions les accompagner quelques heures, leur mettre le pied à l'étrier en quelque sorte. Nous avons accepté en posant une condition claire. Nous agirions en tant que coach, pas en tant que professeur d'anglais. Aucun d'entre nous ne voulait plus enseigner l'anglais. Nous considérions ça dépassé, puisque les gens apprennent mieux, sont motivés et vont plus loin quand ils apprennent seuls. Mais réflexion faite, nous n'avons pas été surpris qu'on nous demande un peu d'assistance. Car l'approche présentée dans notre livre est très différente de ce qu'on enseigne à l'école.
Ensuite, ce sont des inconnus qui ont commencé à nous appeler, et nous avons mis au point des modalités de coaching individuel et collectif.
Et la suite de l'histoire ?
- Et pour l'avenir ?
- Oh ce n'est pas compliqué... On attend de pouvoir se payer une voiture de fonction plus grande que celle du recteur (rires). Avec un chauffeur plus stylé que celui du recteur (rires). Puis on retournera le voir. Et cette fois-ci on sera très cash, on lui expliquera que ses petits arrangements avec la médiocrité, il n'y a pas de place pour cela dans la France du vingt et unième siècle.
- C'est tout ?
- Non, sérieusement, on a plein de projets. L'avenir est en marche. Mais chaque chose en son temps.
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