Sommes-nous dans l'impasse du cours particulier ?

Sommes-nous dans l'impasse du cours particulier ?

Les cours particuliers, formule préferée des Français

17h30. Je sonne à la porte d’une maison perchée sur les hauteurs d’un petit village bourgeois du sud de la France. Une femme d’une quarantaine d’année au regard franc, ouvre la porte et m’accueille avec un sourire chaleureux. Elle se tourne vers l’étage et son expression change : « Jenna, c’est ta prof d’anglais ! Descend tout de suite ». Jenna roumègue, puis descend mollement les escaliers, signe de sa grande motivation. Sur son visage, une lassitude perceptible et un sourire gêné. Elle me fait rire.  Pourtant du haut de ses 17 ans, Jenna est une jeune femme motivée, sûre d’elle et pleine de projets pour l’avenir. Elle en est sûre, l’année prochaine elle entrera en Business School.

Comme d’habitude, nous nous installons sur l’immense table à manger au milieu du salon, toutes les deux consciences et surtout préparées à ce qui nous attend.

Après quelques phrases échangées de bon cœur en français, j’ouvre la danse : « So, how was your week ?! ». Toute sourire et dans un accent Français caractéristique Jenna répond « Good, good. I happy ». Je déchante, mais ce n’est pas la première fois. Mince… Nous avons pourtant refait « BE » la semaine dernière non ? Elle continue « I go to Switzerland with my boyfriend Friday last. ». Et zut. Nous avions déjà repris le prétérit et quelques verbes irréguliers aussi. Je me dis allez, ce n’est pas grave on recommence, et puis je suis contente qu’elle me parle anglais.

Mais mon monologue interne ne s’arrêtera pas pendant tout le cours.  Jenna stagne depuis plusieurs mois, et je pense qu’il est temps de faire de bilan : 6 mois de travail, environ 2h par semaines – pour quels progrès ?

Une cinquantaine de minutes plus tard et de rapides aurevoirs échangés avec une maman inquiète je m’installe dans ma voiture perplexe. J’allumerai la radio sans vraiment l’écouter, et je penserai à cet échec.   

Quelques semaines plus tard, après une conversation sur le manque de progrès de Jenna, nous mettrons fin d’un commun accord avec ses parents à nos cours particuliers. Délestés de 1200€ et déçus du manque d’investissement de leur fille, ses parents capitulent et elle abandonne l’anglais. Il y a fort à parier qu’un jour elle pourrait dire avec ses mots « Je suis juste nulle en anglais » sa confiance en elle un peu abimée, mais suffisamment fière pour de pas en faire des caisses.

 

Pour quelle progression en anglais ?

Cette histoire sent le vécu, et c’est peut-être aussi votre cas. Jenna me ramène quelques années en arrière où j’étais moi aussi assise à la table du salon pour apprendre les mathématiques lors de cours particuliers qui n’ont jamais changé la donne.

En fait, c’est une histoire parmi tant d’autres, de milliers d’élèves qui chaque année prennent des heures de cours particuliers au compte-goutte. Une heure par ci, une heure par là pendant quelques semaines, et abandonnent … jusqu’à la prochaine fois !

Les cours particuliers rendent les progressions lentes et évidemment plus laborieuses. Les élèves s’embourbent et se lassent rapidement de l’absence de progrès. Souvent, ils reprennent des cours quelques années plus tard, réinvestissent de l’argent, et c’est reparti pour un tour.

Alors comment mettre fin à cet échec programmé, lorsque l’on sait que le cours particulier est la formule préférée des français ?

 

Cours d'anglais intensifs

 

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