anglais scolaire, g.n.
Définitions
1. Anglais scolaire, g.n., notion plutôt vague désignant le niveau d'anglais atteint par les étudiants au BAC français et généralement situé autour du niveau A2 sur l'échelle européenne CECRL (niveau B2 pour les sections européennes et internationales).
2. Anglais scolaire, g.n., façon d'enseigner l'anglais à l'école focalisée sur l'anglais académique plutôt que parlé, sur l'acquisition de connaissances au sujet de l'anglais plutôt que de savoirs-faire (savoir parler), sur des modalités pédagogiques qui n'ont pas été conçues pour l'apprentissage de l'oral (30 élèves par classe).
3. Anglais scolaire, g.n., terme légèrement dérogatoire pour désigner l'anglais de quelqu'un qui ne le parle pas très bien.
Les plans se sont succédés ces vingt dernières années pour enseigner l'anglais à l'école toujours plus tôt dans l'espoir d'améliorer les résultats des élèves. Effort louable et intentions vertueuses. Ceci étant les budgets n'ont pas forcément suivi et cela a souvent conduit à disperser les heures d'anglais sur un plus grand nombre d'années. My name is Tom, my name is Elodie... apprend-on dans de nombreuses écoles en CE1, et à nouveau en CE2, CM1 et CM2. Dure tâche pour les professeurs d'anglais de l'Education Nationale ! Car leur formation initiale ne les a pas obligés à devenir eux-même billingues et le niveau d'anglais des professeurs est inégal.
Oh certes ils connaissent la grammaire anglaise mieux que quiconque, mais comment être 100% crédible auprès des élèves lorsque l'on parle moins bien l'anglais que certains parents ?
Dure tâche aussi que l'enseignement de l'anglais scolaire car le contexte ne s'y prête pas vraiment. Une langue ne devrait jamais être enseignée dans des groupes de plus de 8 élèves. Or ils sont 30 en classe ! Idéalement les élèves devraient faire 4 à 8 heures d'anglais à l'école par semaine lorsqu'ils sont en phase d'apprentissage. Mais à l'école l'apprentissage est distillé au rythme de 1 à 3 heures par semaine, ce qui n'est pas suffisant pour une bonne mémorisation.
Par ailleurs les niveaux en classe d'anglais scolaire sont trop hétérogènes. Pendant que les meilleurs élèves s'ennuient (ils ont déjà accumulés plusieurs séjours linguistiques), les moins bons ont déjà décroché. Il serait censé de faire des groupes de niveau, mais ce n'est pas considéré politiquement correct.
Des méthodes à renouveller
Il y à l'Education Nationales des professeurs d'anglais remarquables et des élèves qui apprenent l'anglais comme une lettre à la poste. On pense par exemple à Marie-Hélène Fasquel qui s'est fait repérer pour son sens de la modernité et de l'innovation, qui pratique l'apprentissage inversé et l'auto-apprentissage, etc., etc. Mais les collégiens et lycéens qui poussent les portes des écoles VICTORIA'S English racontent une histoire très différente. Cours généralement ennuyeux, élèves qui ricannent quand on se trompe, impossibilité de s'entraîner à l'oral parce que le groupe est trop grand, professeurs qui animent une discussion en français sur des textes en anglais dont ils viennent de distribuer des photocopies...
Domage car la motivation des jeunes est grande. Et ils ont depuis longtemps intégré l'internationalisation de la culture avec laquelle leurs aînés se débattent encore.